Lancement de l’Organization for Biodiversity Certificates :
Les entreprises et associations mobilisées autour de la nécessité de mieux évaluer l’impact des actions locales menées en matière de biodiversité.
Le lancement officiel de l’Organization for Biodiversity Certificates (OBC), qui a rassemblé plus de 150 personnes le 4 octobre à l’Académie du Climat à Paris, a confirmé la pertinence de l’objectif de l’association : concevoir des certificats biodiversité qui permettent aux entreprises, associations et collectivités d’évaluer plus facilement l’impact des actions locales qu’elles mènent en matière de biodiversité.
Paris, le 5/10/22 – Plus de 150 représentants d’entreprises, d’associations et d’autorités publiques se sont réunies à l’Académie du Climat de Paris le 4 octobre, à l’occasion du lancement de l’Organization for Biodiversity Certificates (OBC). L’association, fondée par aDryada et Le Printemps des Terres, en partenariat avec Carbone 4 et du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), vise à créer et à développer un mécanisme juste et opérationnel qui permette de financer la conservation et la restauration des écosystèmes dans le monde (des « certificats biodiversité »).
Si de nombreuses entreprises et organisations publiques souhaitent agir pour protéger la biodiversité, elles sont en effet souvent freinées par une difficulté majeure : elles ne peuvent évaluer les effets positifs des actions qu’elles mettent en œuvre au niveau local, ou qu’elles veulent financer, faute de disposer d’un outil adapté. Il est pourtant indispensable qu’elles initient et financent des projets d’envergure de restauration et conservation des écosystèmes. Près de 800 milliards de dollars (Source : Global Canopy) devraient en effet être investis chaque année pour enrayer l’érosion de la biodiversité d’ici à 2030. Des montants que les Etats seuls ne peuvent engager.
Le 4 octobre, Alain Richard Donwahi, Président de la COP15 sur la lutte contre la désertification – phénomène lié à la perte de biodiversité – a rappelé l’urgence de développer un tel outil pour générer des flux financiers dédiés qui permettent de mener des actions efficaces de protection et de restauration. Les défis de l’association – faire en sorte que la biodiversité ne soit pas le parent pauvre du climat via les seuls crédits carbone, créer un mécanisme appuyé sur une méthodologie open-source basée sur un consensus scientifique solide tout en étant opérationnel pour les utilisateurs publics et privés, faire émerger un marché, etc. – ont été ensuite détaillés par Fabio Ferrari, CEO d’aDryada et Sylvain Goupille, DG du Printemps des Terres, puis discutés lors d’une table-ronde. Cette dernière a réuni des représentants de membres pionniers (Pernod-Ricard, Mirova, Southpole, Biodiv’Corp, Planète Urgence), tous ne pouvant être présents (GoodPlanet). Les premières pistes méthodologiques ont quant à elles étaient présentées par Arthur Pivin (Carbone 4) et Romain Julliard (MNHN). Ses principales spécificités ? Elle contourne l’impossibilité de mesurer la biodiversité directement, en faisant émerger un consensus scientifique sur la relation entre des pratiques et la capacité d’accueil des divers écosystèmes. Elle s’inscrit par ailleurs dans une logique de contribution positive, et non de compensation.
Prochaines étapes pour OBC : la constitution des groupes de travail et la publication, en fin d’année, d’une première proposition méthodologique, élaborée en concertation avec les membres et le conseil scientifique de l’association. Le lancement d’un pilote (tests sur le terrain des premières pistes méthodologiques) sera également annoncé d’ici à la fin de l’année, en partenariat avec un territoire.